La France et l’énergie en 15 images

Publié le 18.01.2018

Collège

Histoire, géographie et géopolitique

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1. La recherche, clé de la transition énergétique

La France est engagée dans une nouvelle « », formulée par une loi d’août 2015, qui prévoit une baisse de la part de nucléaire, encourage les énergies renouvelables, promeut l’ , l'économie circulaire et une meilleure gestion des déchets. La recherche est une clé de cette évolution. Ici, un ensemble de cellules solaires étudiées à l’École Polytechnique de Paris-Saclay.

2. La longue histoire des transitions énergétiques

Levier de la première révolution industrielle, l’exploitation du charbon a commencé à décliner en France dès les années 1960, provoquant au passage de durs conflits sociaux. La dernière mine française, celle La Houve en Lorraine (photo), a fermé en avril 2004. Le charbon encore nécessaire (dans l’industrie et dans quelques centrales électriques) est importé essentiellement des États-Unis, d’Australie, de Russie.

3. Le développement de l’hydro-électricité

Les transitions énergétiques ne se déroulent jamais sans difficultés. La multiplication des grands barrages dans les années 1950 conduisent à évacuer des populations. À Tignes notamment, en Savoie, le vieux village et son cimetière sont « noyés » au printemps 1952 (photo) pour construire un haut de 180 mètres. Les habitants les plus âgés se souviennent encore de cette épreuve. Mais aujourd’hui, l’hydraulique constitue la première des énergies renouvelables en France.

4. Le tournant nucléaire

Aujourd’hui une des premières puissances mondiales en matière de nucléaire civil, la France a effectué sa mutation massive vers cette forme d’énergie après le premier de 1973. Dès les années 1960, elle avait commencé à tester les réacteurs. Sur la photo, la expérimentale de Brennilis, en Bretagne, inaugurée en 1962 et arrêtée en 1985. Son démantèlement est toujours en cours en 2017 et devrait encore se poursuivre sur une quinzaine d’années. L’énergie nucléaire assure plus de 70 % de la production électrique.

5. Le renouveau du solaire

La France fut à la pointe de la recherche pour l’utilisation de l’énergie du soleil. En 1970, le four solaire d’Odeillo (photo), dans les Pyrénées, est mis en service. Selon le principe des installations thermodynamiques, le miroir parabolique concentre les rayons lumineux vers le foyer situé dans la tour blanche pour produire de la . L’effort en matière de recherche va ensuite décliner avant de reprendre avec vigueur depuis le début du siècle, surtout dans la technologie photovoltaïque où l’électricité est produite directement par des cellules.

6. La centrale de Cestas, près de Bordeaux

La France n’est pas le pays le plus avancé en matière d’utilisation du solaire, que ce soit pour l’électricité ou le chauffage. Elle vient loin derrière l’Allemagne et l’Italie, devancée même par l’Espagne et le Royaume-Uni. Mais elle a inauguré en décembre 2015 l’un des plus grands parcs photovoltaïques européens, celui de Cestas, au sud de Bordeaux. Sur une superficie de 260 hectares, il a une capacité de 300 MWc.

7. La première éolienne offshore

Comme pour le solaire, la France n’est pas dans les premiers rangs en Europe en matière d’énergie éolienne. Rapportée à sa population, la capacité installée la place en 16ème position… Alors que onze pays européens ont installé déjà quelque 2 500 éoliennes en mer, la première de ce type a été inaugurée en octobre 2017 dans le port de Saint-Nazaire, sous une pluie de confettis, avant son installation au large du Croisic (photo).

8. Vers des éoliennes flottantes

Les éoliennes sont la plupart du temps posées sur le fond de la mer. Mais des essais sont très avancés pour développer à grande échelle des éoliennes flottantes, moins hautes mais plus facilement orientables par rapport au vent et moins difficiles à entretenir. Sur la photo, un tel prototype est testé dans le port de Marseille, en prévision d‘un parc de 13 turbines prévu en 2018.

9. Le potentiel de l’énergie géothermique

Extraire de la vapeur à 200 °C à 5 km de profondeur pour faire tourner une turbine et produire de l’électricité : le défi de la profonde a été surmonté à Soultz-sous-Forêts, au pied des Vosges. Après plus de 20 ans de recherches sur ce type d’extraction très particulier en zone de faille sismique, la centrale est entrée en service en 2016. Trois autres projets de géothermie profonde sont à l’étude à Alsace mais pour fournir simplement de la chaleur pour l’habitat et l’industrie..

10. La production du biogaz

Grand pays agricole, la France développe peu à peu le , issu de la décomposition des matières organiques (déchets agricoles, lisier d’animaux, boues de stations d’épuration). Constitué essentiellement de méthane, il sert à la production de chaleur, d’électricité ou d’agro- . Sur la photo, une unité de sur une ferme à Chayumes-en-Brie, à 60 km de Paris. Une partie est utilisée sur place, le reste réintroduit sur le réseau.

11. L’essor des réseaux de chaleur

Un « plan chaleur » a été lancé en France pour développer les réseaux de chauffage urbain, qui existent déjà dans de nombreuses villes, dont Paris. Les centrales sont alimentées par du bois de taillis collecté dans la région ou par les déchets ménagers de l’agglomération afin d’éviter le transport du sur de longues distances. La chaleur produite chauffe de l’eau qui circule dans des réseaux de tuyaux enterrés. Sur la photo, la réserve de copeaux de bois stockés dans une chaufferie avant d’être chargés dans la chaudière.

12. L’évolution du raffinage

En France, comme dans toute l’Europe, le connaît des difficultés, liées à la concurrence internationale, à la baisse de la consommation de carburants provoquée par l’amélioration des moteurs, à la désaffection à l’égard du . La tendance est au rapprochement des activités de raffinage et de sur un même site. Sur la photo, la plateforme de raffinage-pétrochimie de Normandie (groupe Total) qui transforme chaque année près de 12 millions de tonnes de en quelque 200 produits.

13. La France dépendante des importations de pétrole et de gaz

Les importations de gaz, de pétrole et de charbon assurent près de 99 % de la consommation française d’énergies fossiles. La loi a interdit toute perspective d’exploitation des . Les importations de sont en forte hausse (+ 22 % en 2016). Un nouveau terminal a été inauguré en janvier 2017 à Dunkerque qui permettra à terme la regazéification de plus de 20 % de la consommation annuelle de gaz naturel en France et en Belgique. Sur la photo, le port en construction.

14. L’avenir indécis du nucléaire

La loi sur la transition énergétique avait prévu une réduction à 50 % de la part du nucléaire dans la production électrique (contre plus de 70 % aujourd’hui). Mais la date butoir de 2025 n’est plus jugée réaliste, et pourrait être allongée jusqu’à 10 ans. La France dispose de 58 réacteurs nucléaires : la fermeture de la centrale de Fessenheim, en Alsace, est prévue dans les cinq ans, mais un réacteur de nouvelle génération, dit EPR, est en construction à Flamanville, en Normandie (photo).

15. Les villes à la recherche d’une expansion durable

Toutes les grandes villes françaises ont engagé des programmes d’éco-quartiers, d’immeubles à faible consommation énergétique, de nouvelles formes et usages de mobilité. À Lyon, dans le quartier de La Confluence (photo), une série d’innovations dans l’architecture et le pilotage énergétique des logements et des bureaux sont testées, avec la coopération de chercheurs japonais dont l'expertise en matière de « communautés intelligentes » est reconnue.