Institutions et acteurs de l’action climatique

Actualisé le 21.10.2021
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Sciences de la vie et de la terre

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Depuis la Convention-cadre des Nations unies de 1992, la communauté internationale s’est dotée de différentes institutions et outils pour conduire son action contre le . Voici quelques repères sur les mécanismes des négociations mondiales. 

Les « sommets de la Terre »

Créés en 1972 par l’ONU, les « sommets de la Terre » se tiennent tous les dix ans et réunissent les dirigeants du monde avec pour but de définir de grandes orientations en faveur du   en général. Cénacles très symboliques, ils se sont tenus à Stockholm (1972), Nairobi (1982), Rio de Janeiro (1992), où fut donnée l’impulsion à l’action pour le climat, Johannesburg (2002). Le dernier, appelé aussi « Rio+20 », a eu lieu en 2012, pour la seconde fois au Brésil. En 2022, le sommet se déroulera à Stockholm les 2 et 3 juin.

197 :
le nombre des parties de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (196 pays + l’UE)

Les Conférence des Parties (COP)

Lors du sommet de Rio en 1992, les Nations unies se sont dotées d’un cadre permettant de lutter contre le   : la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC)1. Universelle, cette convention réunit 197 « parties » (y compris l’Union européenne, présente aux côtés de ses États membres).

    Tous les ans depuis 1995, leurs représentants se rassemblent, par rotation dans les grandes zones continentales, lors de la pour faire le point sur l'application de la Convention et négocier de nouveaux engagements. Certaines COP marquent l’histoire :

    • COP3 en 1997 à Kyoto : elle a permis la signature du   qui fixe pour la première fois un objectif de réduction des émissions des gaz à   pour les pays industrialisés.
    • COP15 en 2009 : la conférence de Copenhague a déçu mais a fixé un objectif commun visant à contenir le réchauffement climatique à 2 °C.
    • COP21 en 2015 : elle a abouti à l’ « Accord de Paris », adopté pour la première fois par tous les pays de la Planète. 

    Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)

    Créé en 1988 par les Nations unies, le GIEC, qui rassemble des centaines d’experts, a pour mission de fournir des évaluations détaillées de l’état des connaissances scientifiques sur les changements climatiques. Ce n’est donc pas un centre de recherche, mais un lieu d'expertise qui synthétise les travaux menés dans tous les laboratoires du monde. Depuis sa création, le GIEC a publié cinq rapports généraux (divisé en plusieurs volumes) et 4 rapports spécifiques. Ils ne prescrivent pas des politiques –qui sont du ressort des États – mais sont des outils d’aide à la décision. En concertation avec les États, le GIEC publie des « résumés pour décideurs » pesés au mot près…

    Le Fonds vert pour le climat

    Initié à la COP de Copenhague en 2009, le Fonds vert pour le climat est un mécanisme financier de l'ONU, rattaché à la Convention-cadre. Il a pour objectif de réaliser le transfert de fonds des pays les plus avancés vers les pays les plus vulnérables afin de mettre en place des projets pour combattre les effets des changements climatiques. Une structure a été installée en 2011 à Séoul, en Corée du Sud, avec un conseil d’administration partagé entre pays développés et pays en développement. 

    Une myriade de réunions

    Au fil des années, le nombre de journées symboliques et de réunions rassemblant diverses catégories d’acteurs se sont multipliées.

    L’Organisation des Nations unies prend régulièrement l’initiative de sommets, comme en septembre 2014 pour lancer l’« Agenda des solutions », une série d’initiatives décentralisées conduites par les territoires, les entreprises, la société civile. Ces nouveaux acteurs organisent à leurs niveaux de nombreuses réunions.

    Depuis le 22 avril 1970, on célèbre le « Jour de la Terre », marqué en 2016 par la signature solennelle de l’Accord de Paris. Le World Wide Fund (WWF) a lancé en 2007 la « Earth Hour » (« Une heure pour la Planète »), tous les derniers samedis du mois de mars, pendant laquelle de nombreuses villes éteignent leurs lumières.

    La « Conférence des Parties » (COP) se déroule chaque année dans une capitale choisie par rotation dans un des pays des cinq groupes régionaux de l’ONU (Asie-Pacifique, Europe de l’Est, Amérique Latine-Caraïbes, Europe de l’Ouest élargie et Afrique).

    1995 : conférence de Berlin (COP1) 
    1996 : conférence de Genève (COP2). Pour la petite histoire, elle fut ouverte par Angela Merkel, ministre allemand de l’environnement 
    1997 : conférence de Kyoto (COP3). Elle voit l’adoption du protocole de Kyoto 
    1998 : conférence de Buenos Aires (COP4) 
    1999 : conférence de Bonn (COP5) 
    2000 : conférence de la Haye (COP6). Lieu, en novembre 2000, de vifs affrontements avec les États-Unis, elle est interrompue et reprend à Bonn en juillet 2001 
    2001 : conférence de Marrakech (COP7) 
    2002 : conférence de Delhi (COP8) 
    2003 : conférence de Milan (COP9) 
    2004 : conférence de Buenos-Aires (COP10) 
    2005 : conférence de Montréal (COP11) 
    2006 : conférence de Nairobi (COP12) 
    2007 : conférence de Bali (COP13). Elle ouvre les négociations pour donner une suite au protocole de Kyoto
    2008 : conférence de Poznań (COP14) 
    2009 : conférence de Copenhague (COP15). En présence de nombreux chefs d’État, le sommet fixe la limite de 2 °C à l’augmentation de température supportable, mais ne dit pas comment le faire 
    2010 : conférence de Cancun (COP16). Elle formalise le « Fonds vert pour le climat » 
    2011 : conférence de Durban (COP17). Elle lance le processus qui doit conduire au sommet de Paris en 2015 
    2012 : conférence de Doha (COP18) 
    2013 : conférence de Varsovie (COP19) 
    2014 : conférence de Lima (COP20) 
    2015 : conférence de Paris (COP21) 
    2016 : conférence de Marrakech (COP22)
    2017 : conférence de Bonn (présidence îles Fidji COP23)
    2018 : conférence de Katowice (Pologne) (COP24) 
    2019 : conférence de Madrid - présidence Chili (COP25) 
    2020 : report en raison de la pandémie de la Covid-19
    2021 : conférence de Glasgow (Royaume-Uni) (COP26) 

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