Des transports plus respectueux de l’environnement

Publié le 15.09.2014
Lycée
Sciences de la vie et de la terre

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Les transports routiers, en France, contribuent pour 34 % aux émissions de CO2, les voitures de particuliers représentant plus de la moitié de ces émissions. Entre incitations fiscales et éco-gestes, il existe plusieurs moyens pour optimiser les consommations en carburants et ainsi réduire les émissions de gaz à

La voiture électrique : solution pour des transports plus durables

Déjà dotée de normes très strictes pour les émissions de gaz polluants par les automobiles, l’Europe a engagé la mise en place de nouvelles normes pour les émissions de CO2 – qui n’est pas classé comme polluant. La législation européenne actuelle fixe un niveau moyen maximal de 120 grammes par kilomètre, qui passera à 95 g/km en 20201. Une commission du Parlement européen a proposé un niveau entre 68 et 78 g/km à l’horizon 2025. Il s’agit de moyennes globales : les constructeurs pourront continuer à produire des grosses cylindrées (un point sur lequel insistent les Allemands), mais devront en même temps développer suffisamment de modèles plus sobres ou de nouvelles motorisations, électriques ou hybrides.

Économies d’énergie dans les transports : le cas de la France

En France, les pouvoirs publics ont développé l’information et introduit des incitations fiscales destinées à encourager les conducteurs à s’orienter vers des véhicules économes.

La première démarche pour sensibiliser les conducteurs a été la mise en place d’une « étiquette énergie » pour indiquer la consommation et les émissions de CO2. Depuis 2006, cette étiquette doit être affichée sur les voitures neuves dans tous les lieux de vente. Elle indique pour chaque voiture la consommation en litres pour 100 km et les émissions de CO2 en grammes par kilomètre. Comme pour le Diagnostic de performance énergétique du bâtiment, une série de catégories apparaissent avec des couleurs différentes : de la classe A en vert pour les voitures les moins émettrices, à la classe G pour les plus émettrices2.

La surconsommation d’essence est de 45 % sur le premier kilomètre et de 25 % sur le deuxième.

L’autre action publique a consisté en la mise en place de dispositifs de bonus-malus, d’aides et de taxes pour rendre financièrement plus attractives les voitures particulières peu émettrices. Depuis septembre 2017, le malus, c’est-à-dire la taxe qui pèse sur l'achat d'un véhicule neuf jugé plus polluant, se déclenche à partir de 121 grammes de CO2 par kilomètre, contre 131 g/km auparavant. Une « prime à la casse », destinée à inciter les automobilistes à se débarrasser de leur véhicule devenu hors-normes, a été étendue. L’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) a mis en place une plateforme destinée à fournir les informations détaillées concernant tous les véhicules3

Eco-gestes : comment réduire sa consommation de carburant ?

Pour diminuer la consommation de carburant de sa voiture, il est recommandé de :
  • ne pas surcharger sa voiture ;
  • privilégier la conduite régulière et en douceur, en évitant les freinages brusques ;
  • couper le moteur pour tout arrêt supérieur à 20 secondes ;
  • regonfler ses pneus régulièrement ;
  • regrouper ses déplacements et emprunter les itinéraires les plus courts.

La solution la plus efficace pour réduire la consommation de carburants consisterait bien sûr… à réduire ses déplacements automobiles individuels.

Le plus efficace sera d’effectuer les trajets courts à pied, à vélo ou en transports en commun. En effet, au démarrage du véhicule, une quantité importante de carburant est utilisée pour faire chauffer le moteur. Il en résulte une surconsommation d’essence de 45 % sur le premier kilomètre et de 25 % sur le deuxième.

Les informations sur les méthodes pour une conduite plus économe se sont multipliées. À titre d’exemple, l’IFP-Energies Nouvelles a mis en place une application d’éco-conduite sur téléphones portables.

34 % :
la part des transports dans les émissions de CO2 en France.

Vélo, transports en commun et auto-partage

En alternant les différents modes de transports, en particulier en ville où l’on peut plus facilement privilégier les transports en commun, on diminue les émissions de gaz à effet de serre.

Plusieurs villes européennes, notamment du Nord, ont considérablement développé les pistes cyclables. À Stockholm, en dépit du climat, 68 % des habitants vont au travail à pied ou à vélo, 25 % utilisent les transports publics, 7 % seulement prennent leur voiture.

Pour les trajets plus longs, en zones urbaines, les transports collectifs sont efficaces. Pour un même trajet, un usager du métro consomme 10 fois moins d’énergie qu’un automobiliste. Une ligne de bus, si elle utilise des véhicules économes et à condition qu’elle soit suffisamment fréquentée, présente aussi un avantage.

Depuis quelques années, de multiples formules ont été expérimentées. Paris a introduit un système de voitures à louer, Autolib’, repris par plusieurs villes. À Bruxelles, un système « voitures avec passagers » encourage l’auto-stop dans les banlieues. Plusieurs sites Internet ont rencontré un grand succès en mettant en place des formules de co-voiturage et d’auto-partage entre particuliers, comme Blablacar, leader en Europe.

 

Sources :
  1.  EC-Europa 
  2.  Dossier ADEME 
  3.  ADEME

 

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