La transition énergétique française

Actualisé le 14.10.2024

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Collège Lycée
Sciences de la vie et de la terre Histoire, géographie et géopolitique Sciences économiques et sociales

La française se base sur 4 piliers : le développement des , la relance du nucléaire et l’efficacité et la sobriété énergétique. Objectif : atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.

Le gouvernement français fixera par décrets, d’ici la fin 2024, sa nouvelle . Avant de connaître cette politique dans ses détails, plusieurs documents et des interventions publiques de dirigeants en ont fixé les grandes orientations, dont voici une synthèse.

Eolienne, panneaux solaires et centrale nucléaire
50 % :
l’objectif de réduction de la consommation d’énergie d’ici 2050

Réduire la consommation d’énergie

L’objectif est de réduire la consommation d’énergie de 50 % d’ici 2050, par rapport à 2021. Avec une étape à 30 % en 2030. L’ambition de ces objectifs a été confortée par les bons résultats déjà obtenus en 2022. Appelés à réduire leur consommation de gaz après le déclenchement de la guerre en Ukraine, les Français avaient bien réagi et permis d’atteindre une baisse de 12 %.

Les moyens passent par une plus grande sobriété dans tous les usages : réduire les déplacements en voiture, préférer le train à l’avion quand c’est possible, préférer les mobilités douces comme le vélo, ne pas gaspiller l’ dans la maison, etc. Les solutions passent aussi par des mesures technologiques et d’  : introduction de la voiture électrique, rénovation des logements pour une meilleure isolation, fin des chaudières au fioul, développement des pompes à , etc.

Relancer le nucléaire

Il avait été prévu de réduire la part du nucléaire dans le de 75 à 50 % et une première mesure avait été de fermer la centrale de Fessenheim. En février 2022, un changement de cap a été adopté. Les réacteurs existants seront prolongés au-delà de 50 ou 60 ans, six réacteurs EPR2 sont en préparation en vue de mises en service dans la prochaine décennie, des études seront lancées pour éventuellement huit EPR de plus. La France va aussi étudier la mise en place d’un prototype de petit réacteur modulaire (SMR) et développer sa capacité de retraitement des déchets nucléaires. Il est à noter que le premier EPR de Flamanville, dans la Manche, a démarré en 2024 après plusieurs années de retard et un important surcoût.

Accélérer les énergies renouvelables

Le premier choix sera celui de l’éolien en mer, où la France était quasiment absente. Pas moins de 36 parcs éoliens offshores devraient voir le jour d’ici 2035, soit l’équivalent de 6 réacteurs nucléaires EPR2. Les objectifs sont moins précis sur l’éolien terrestre, où les oppositions de riverains sont traditionnellement fortes.  

Il est prévu d’ici 2030 de doubler le rythme de développement du photovoltaïque, du biogaz et des réseaux de chaleur et de quadrupler le rythme de déploiement de la géothermie.  

Ces quatre axes devraient permettre de sortir progressivement des énergies fossiles et d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Ils amélioreront la souveraineté énergétique du pays et permettront de relancer une réindustrialisation des territoires.

 

Sources

La Stratégie française pour l’Energie et Climat

Climat et environnement

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