En quelques mots : Vers une mobilité plus durable

Publié le 31.03.2020
Collège
Sciences de la vie et de la terre

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La mobilité est une nécessite omniprésente sur la planète. Aussi bien pour le déplacement des personnes (en ville, sur route, sur rail ou dans les airs) que pour le transport des marchandises (produits agricoles, industriels, matières premières). La mondialisation des échanges, la création de plateformes internet de ventes et d’achats, l’explosion du tourisme mondial ont accru considérablement les mouvements. Les émissions de CO2 suivent cet essor, mais une série de ruptures peuvent changer le cours des évolutions : la gestion des données numériques, l’électrification des véhicules, l’amélioration technologique des moteurs et des carburants.

Transports et réchauffement climatique

La quasi-totalité des transports étant assurée par des produits pétroliers, près du quart des émissions mondiales de CO2 dues à la combustion d’énergie fossile a relevé en 2018 du secteur des transports. Si rien ne change, elles devraient augmenter de 60 % d’ici 2050, alors qu’il faudrait qu’elles baissent de moitié pour atteindre les objectifs de l’accord universel de Paris sur le climat.

Mais les différents secteurs du transport connaissent tous de profonds bouleversements. 
 

L’essor de la voiture électrique

Que ce soit pour les passagers ou le fret, le transport routier est de loin le premier responsable des émissions : près des trois quarts du total des transports.

Pour réduire l’impact, le véhicule électrique apparait comme une solution même si son efficacité dépend de la façon dont l’électricité est produite. Sa part dans le parc mondial est encore très inférieure à 1 % (7 millions d’unités environ), mais elle pourrait selon certaines prévisions en constituer 50 % en 2050.

En même temps, les voitures deviennent des objets connectés de plus en plus sophistiqués et efficaces.
 

L’aviation et la navigation

L’aviation et la navigation représentent chacune un peu plus de 11 % des émissions de CO2 des transports. Mais elles sont en forte hausse (+32 % de 2013 à 2018). Divers mouvements écologistes mettent en cause le recours trop fréquent à l’avion, surtout pour de petites distances, et critiquent l’absence de taxes sur les carburants pour avions et bateaux.

Les compagnies aériennes et les constructeurs se sont fixé l’objectif très ambitieux de réduire de moitié en 2050 leurs émissions par rapport au niveau de 2005. Les moyens passent par des améliorations technologiques (aérodynamisme, poids des appareils, nouvelles motorisations), par des carburants plus efficaces et des mesures pour contrôler la hausse du trafic.

Dans la navigation, la substitution du fuel très polluant par le gaz naturel liquéfié est une mesure qui commence à entrer en application. 

La nouvelle mobilité urbaine

Au-delà des changements technologiques ou énergétiques, de nouveaux usages par les consommateurs sont en voie de généralisation, tout particulièrement en milieu urbain. L’auto-partage, les mobilités « douces », la meilleure gestion des transports publics et des flux de circulation pourraient conduire à une diminution de 30 % des émissions d’ici 2050.

Le numérique joue dans ce domaine un rôle essentiel. 

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