Changement climatique : la mobilisation de la communauté internationale

Actualisé le 04.08.2021
Lycée
Sciences de la vie et de la terre

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Le causé par les émissions de gaz à est par nature un problème global. Des objectifs et une stratégie commune doivent être définis à l'échelle planétaire pour lutter efficacement contre le réchauffement : c’est l’objet des grandes réunions mondiales du climat, du sommet de la Terre de Rio en 1992 à l’accord universel de Paris en décembre 2015, en passant par les annuelles.

Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992

1980 – Premier programme international sur le climat

Le Programme mondial de Recherches sur le Climat (PMRC, WCRP en anglais) a été lancé dès 1980 par l'Organisation météorologique mondiale à Genève et le Conseil international des Unions scientifiques1 à Paris. Ce lancement a été déterminant dans les progrès des sciences du climat, notamment dans les simulations numériques des phénomènes dans l’atmosphère et les océans.

Novembre 1988 – La création du GIEC

Depuis les années 70, grâce aux méthodes numériques et aux satellites, la science du climat s’est affinée. Pour comprendre les causes, enjeux et conséquences du changement climatique, le partage des connaissances scientifiques est une nécessité. C’est cette prise de conscience qui a conduit à la création en novembre 1988 par les Nations unies du Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC, IPCC en anglais). Le rôle du GIEC consiste en la production et la publication de rapports sur l’état des connaissances scientifiques liées aux risques climatiques.

Juin 1992 – Le Sommet de la Terre de Rio

La communauté internationale a donné le coup d'envoi de la lutte contre le changement climatique en juin 1992 à Rio de Janeiro, lors du deuxième Sommet de la Terre. Cent soixante-six pays ont alors signé la Convention-cadre des Nations unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) qui reconnaît les causes d'origine humaine du . Chaque année, les pays qui ont ratifié la Convention de Rio (197 en 2021) tiennent une Conférence des Parties (COP).

Ce sommet officialise également la notion de basée sur les trois pilliers : économique, social et environnementale . 

 

Décembre 1997 – Le Protocole de Kyoto

Il a été signé le 11 décembre 1997 lors de la troisième Conférence des Parties, à Kyoto (Japon). Il n’est entré en vigueur qu’en février 20052. Cet accord visait à réduire les émissions de six gaz à effet de serre de 5,2 % par rapport au niveau de 1990, à une date entre 2008 et 2012. Pour cela, il a engagé diverses actions pour limiter les émissions des pays les plus développés.

Janvier 2005 – Le système européen d’échange de quotas d’émissions

Les pays de l’Union européenne ont pris l’initiative d’établir une « bourse du carbone ». Des entreprises très émettrices reçoivent un certain nombre de quotas ou « droits d’émissions ». Si elles dépassent la limite, elles peuvent racheter des quotas à à des entreprises qui, elles, ont été en dessous.

Décembre 2009 – Le Sommet de Copenhague

Les pays ayant ratifié la Convention-cadre des Nations unies (CCNUCC) se sont réunis à Copenhague pour conclure un nouvel accord faisant suite à celui de Kyoto. Copenhague a souvent été qualifié d’échec mais il a eu le mérite de fixer officiellement à 2 °C le seuil à ne pas dépasser en matière d’augmentation de température par rapport au climat de l’ère pré-industrielle. Ce sommet n’a cependant pas abouti à un accord contraignant sur des objectifs chiffrés de réduction des émissions de GES pour rester en dessous de ce seuil.

Décembre 2010 – La Conférence de Cancun et le fonds vert

Un Fonds Vert doté de 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 a été mis en place pour aider les pays en développement à prendre des initiatives afin de lutter contre les changements climatiques et la déforestation. Mais les mécanismes de financement de ce fonds n’ont pas satisfait les Organisations Non Gouvernementales (ONG).

Décembre 2015 – L’Accord universel de Paris

La COP21 tenue à Paris a débouché sur un compromis qui a, pour la première fois dans l’histoire, rassemblé tous les pays de la planète. L’Accord de Paris fixe à la communauté internationale l’objectif de contenir le réchauffement climatique « nettement en dessous » de 2 °C d’ici la fin du siècle. Il reconnaît la nécessité d’une aide, en ressources financières et en transfert de technologie, des pays du Nord vers les pays du Sud. Il met en avant le rôle non seulement des États mais aussi des villes, des territoires, des entreprises et des citoyens dans cette transition.

Octobre 2018 – Septembre 2019 – Les trois rapports du GIEC

Les experts mondiaux du climat réunis au sein du GIEC ont publié en un an trois rapports très concrets : le premier sur les conséquences d’un réchauffement de la planète de 1,5 °C d’ici 2100, le second sur les effets sur les terres émergées, le troisième sur les impacts sur les océans et les glaces. Ils confortent la communauté internationale dans sa volonté de prendre des mesures volontaires pour limiter le réchauffement climatique.

Décembre 2019 – Le Pacte vert pour l’Europe 

Le Pacte vert pour l’Europe (European Green Deal), adopté par le Conseil européen en décembre 2019, a pour principal objectif une neutralité carbone en 2050, c’est-à-dire d’assurer que le continent n’émette pas plus de gaz à effet de serre qu’il ne peut en absorber (en d’autres termes « zéro émissions nettes »). La Chine a peu après affiché un même type d’ambition : un « pic » des émissions avant 2030 et la neutralité carbone vers 2060. Les États-Unis, qui s’étaient écartés de l’action internationale sous la présidence de Donald Trump, y sont revenus début 2021 après l’élection de Joe Biden.

Sources : 

En anglais, ICSU (International Council of Scientific Unions)

Les accords internationaux sont d’abord signés par les gouvernements puis doivent être ratifiés par les parlements, selon des procédures propres à chaque pays. Ces processus peuvent être longs.

 

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