Glossaire - Lettre D

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Décarbonation

La décarbonation du bilan énergétique d'un pays consiste à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (CO2 et méthane, principalement). Elle s’obtient notamment par l'amélioration de l'efficacité énergétique (rendement des moteurs thermiques, isolation des bâtiments, etc), le remplacement progressif des énergies fossiles par des énergies peu émettrices (nucléaire et renouvelables), des comportements individuels plus sobres.

Décarboné

Une énergie décarbonée est une énergie qui n’émet pas (ou très peu) de dioxyde de carbone (CO2) lors de sa production. Les énergies renouvelables sont considérées comme décarbonées. La biomasse émet du CO2 lors de sa combustion mais il s’agit d’une restitution de ce qu’elle a capté auparavant. L’énergie nucléaire est décarbonée mais non renouvelable.

Déchet radioactif

Les déchets radioactifs regroupent les nombreux sous-produits de la fission de l'uranium 235 utilisé comme
« combustible » dans les centrales nucléaires ainsi que tous les objets ou matériaux contaminés lors de leur utilisation dans la centrale. On les classe en plusieurs types en fonction de l'intensité de leur rayonnement (très faible à haute activité) et de leur durée de vie (de quelques secondes à plusieurs centaines de milliers d'années). Les plus dangereux sont les déchets HA-VL (Haute Activité Vie Longue), qui représentent 0,2 % de l'ensemble des déchets mais 96 % de leur radioactivité globale.

Déplétion

Dans le domaine pétrolier, la déplétion (de l'anglais depletion qui signifie épuisement, raréfaction) désigne l'épuisement progressif d'un gisement pétrolier ou gazier du fait de son exploitation. La déplétion se traduit par une pression dans le réservoir, inférieure à la pression initiale avant la mise en production. Elle se traduit aussi par une diminution régulière des débits des puits de production (à condition d'exploitation égale).

Dépôt de produits pétroliers

Les dépôts de produits pétroliers regroupent les stockages des raffineries et des unités pétrochimiques, les stockages pétroliers portuaires et ceux des installations industrielles ainsi que les points de stockage locaux stratégiques ou dédiés à l'approvisionnement en carburants ou combustibles des stations-service, des entreprises et des particuliers.

Derrick (ou mât)

Le derrick est le support du système de forage. C’est une tour métallique d’une trentaine de mètres de hauteur, qui sert à assembler et à introduire verticalement les tiges de forage.

Désulfuration

La désulfuration est l'opération consistant à éliminer la plus grande partie du soufre contenu dans un produit (fumées de combustion, gaz naturel acide ou produits pétroliers). Concernant ces derniers, l'opération peut être réalisée à hautes pression et température grâce à un apport d’hydrogène, dont les atomes se substituent au soufre dans les molécules d'hydrocarbures. Le soufre est présent naturellement en plus ou moins grandes quantités dans tous les combustibles fossiles.

Développement durable

Ce terme a été défini pour la première fois en 1987 (rapport Brundtland) : il s’agit d’un « développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».

Développement d’un gisement

Le développement d'un gisement pétrolier ou gazier correspond à sa phase de mise en exploitation. Une fois qu'un gisement a été découvert (phase d'exploration) et évalué (phase d'appréciation), la décision de son développement est prise si l'on considère, après toutes les études nécessaires, qu'il est rentable économiquement. Le développement d'un gisement est souvent extrêmement coûteux.

Diagraphie

Les diagraphies sont des mesures physiques effectuées dans les puits de forage. Elles sont enregistrées grâce à des outils descendus dans le trou de forage au bout d'un câble. Elles fonctionnent sur le principe d'émission d'un signal (électrique ou nucléaire) à travers la roche et de la récupération du signal retour par un récepteur. L'interprétation de ce signal retour permet d'obtenir des informations sur les caractéristiques des roches traversées et des fluides qui les imprègnent.

Diesel

Le diesel est avant tout le nom d'un moteur à combustion interne fonctionnant par allumage spontané, conçu par l'ingénieur allemand Rudolf Diesel entre 1893 et 1897. Par extension, le terme diesel, appelé aussi gazole ou gasoil, désigne également le carburant spécifique de ce type de moteur. Dans la classification des hydrocarbures, le diesel est un fioul léger.

Diester (biodiesel)

Le biodiesel est un biocarburant obtenu à partir de la transformation d'huiles végétales ou animales (colza, tournesol, huiles alimentaires usagées…). Il peut être utilisé dans les moteurs diesels classiques, à un taux compris entre 7 et 30 %, en fonction de son utilisation. En Europe et en Amérique du Nord, il est communément appelé Diester. En France, ce terme désigne plus particulièrement les EMHV (biocarburants issus de la réaction entre huile végétale et méthanol).

Digestat

Le digestat est le nom donné au résidu solide issu de la méthanisation, composé de matière organique non dégradée et de minéraux (sels d'ammonium et de potassium, phosphates...). Il peut être utilisé comme fertilisant, quelquefois par épandage direct, le plus souvent après traitement (séchage ou granulation).

Diméthyléther (DME)

Le diméthyléther (DME) ou méthoxyméthane est un carburant alternatif au diesel, dont la combustion est nettement moins polluante. Il peut également être utilisé comme additif au GPL. Actuellement en cours d'évaluation, il peut être synthétisé à partir de charbon, de gaz naturel mais surtout de biomasse (bio-DME), ce qui le rend plus écologique que le diesel classique issu des raffineries pétrolières. Le DME est gazeux à pression et température ordinaire, ce qui nécessite de le liquéfier pour le transporter et le stocker, à l'instar du propane ou du butane. Chimiquement, le DME est le plus simple des éthers-oxydes.

Dioxyde de carbone

Avec la vapeur d'eau, c’est le principal gaz à effet de serre (GES) de l'atmosphère terrestre. Les importants volumes de CO2 rejetés dans l’atmosphère par l'homme depuis les débuts de l'ère industrielle en font le principal responsable du réchauffement global.

Distillate Hydrocracker (DHC)

Un DHC est une unité fonctionnant sur la base d'un procédé de raffinage capable de transformer, en présence d'hydrogène, certaines coupes issues de la distillation du pétrole brut en produits légers à très basse teneur en soufre (principalement gazole, naphta et kérosène).

Distillation fractionnée

La distillation fractionnée est la toute première opération appliquée aux bruts pétroliers dans une raffinerie. Elle consiste à vaporiser le brut, puis la vapeur est introduite à la base d'une tour (tour de distillation, d'une hauteur de 60 mètres) et remonte vers son sommet tout en se refroidissant peu à peu. Ce refroidissement provoque la liquéfaction progressive de portions du brut vaporisé initial, les coupes pétrolières : des hydrocarbures les plus lourds vers les plus légers, qu'on récupère sur des plateaux à différents niveaux de la tour (bitumes et cires à la base, puis fiouls lourds, fiouls, gazole, kérosène, essences, naphta et, au sommet de la tour, du gaz GPL, principalement constitué de propane et de butane).

Domotique

La domotique (de Domus, la maison avec le suffixe -tique de automatique) représente l'ensemble des procédés d'automatisation et de programmation applicables aux domiciles. Elle recouvre quatre domaines : les économies d'énergie (régulation du chauffage, lancement de tâches couteuses en énergie pendant les heures creuses...), le confort domestique (volets roulants, ouverture et fermeture des portes de garage, démarrage d'une cafetière à heures fixes...), la sécurité (alarmes, caméras, télésurveillance...) et la santé (télésanté, télémédecine...).

Doublet (géothermie)

Dans le domaine de la géothermie, plusieurs schémas d’installations sont possibles. Parmi eux, le doublet géothermique qui consiste à forer deux puits (d'où le terme de doublet). Le premier puits permet d'extraire l’eau chaude d'un réservoir géothermique. Un échangeur de chaleur transfère la chaleur géothermale à un circuit d'eau de surface circulant en boucle dans le système de chauffage d'un bâtiment. L'eau géothermale refroidie est réinjectée dans le réservoir profond via le second puits. Ce système permet d'éviter de rejeter l’eau géothermale en surface, qui est souvent corrosive et nocive pour l'environnement car chargée en chlorure de sodium, sulfures et autres sels.