La ventilation des logements

Publié le 26.03.2021
Collège
Filières professionnelles, domaine de l’énergie

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L’exigence d’une bonne isolation - qui permet de réduire la consommation d’énergie pour le chauffage – implique une bonne ventilation du logement. Elle permet d’éviter l’humidité et la pollution de l’air avec ses effets nocifs pour la santé.

L’air intérieur peut être de plus mauvaise qualité que l’air extérieur, même en ville. En effet, il a souvent les mêmes polluants (particules fines, pollens, composés d’azote) auxquels s’ajoutent ceux de l’intérieur (produits d’entretien, revêtements de sols, bougies, encens…). En outre, une humidité régulière, qui peut déboucher sur des moisissures, provient de la cuisine, de la salle de bains et de la respiration des occupants(1).

L’aération, toujours indispensable

La première des solutions est d’aérer. La récente épidémie de coronavirus a d’ailleurs incité les autorités sanitaires à recommander d’ouvrir les fenêtres en grand et d’aérer le logement tous les jours pendant 10 minutes, le matin et le soir, quelle que soit la température extérieure.

La ventilation, une préoccupation ancienne

Autrefois, l’ouverture des fenêtres, l’appel d’air des conduits de cheminées et les multiples défauts d’étanchéité des constructions assuraient la circulation de l’air. Au fur et à mesure que l’isolation a fait des progrès, la question de la ventilation s’est posée.

A la fin des années 60, la pose de petites grilles d’aération basses et hautes est devenue obligatoire dans la cuisine et la salle de bain. Dans les années 1970, est apparue la ventilation mécanique, au départ un petit ventilateur dans une fenêtre que l’on déclenchait par un cordon…

Aujourd’hui, la VMC

Aujourd’hui, la réglementation rend obligatoire dans l’habitat neuf la VMC, ou ventilation mécanique contrôlée.  Elle permet de faire circuler l’air dans tout le logement.

L’air frais est pris à l’extérieur par des petites ouvertures près des fenêtres des pièces. Il balaie la maison grâce à des espaces laissés sous les portes. Puis l’air vicié est évacué des pièces de service (cuisine, toilettes, salle de bains) par des bouches d’extraction situées près du plafond. Un système d’extraction comportant généralement un ventilateur le repousse à l’extérieur via les conduits de cheminée de la maison ou de l’immeuble.
 

La VMC double flux

Ces systèmes se perfectionnent au fil des années. Le ventilateur peut faire varier son débit selon le degré d’humidité. La VMC double flux prévoit, comme son nom l’indique, un flux qui extrait l’air et un autre qui insuffle. Ils sont hermétiques l’un par rapport à l’autre mais se croisent dans un échangeur de . La chaleur produite par la maison est ainsi récupérée pour réchauffer l’air frais qui entre. Il faut évidemment veiller à ce que ces équipements consomment peu d’électricité et ne fassent pas de bruit.

En période d’épidémie…

L’épidémie de coronavirus en 2020-2021 a rendu encore plus importante la question de la ventilation de l’habitat. Avec trois consignes :

- aérer le logement en ouvrant les fenêtres 10 minutes par jour matin et soir

- si l’on a une VMC, la garder en fonctionnement jour et nuit

- s’assurer du bon fonctionnement de la VMC. Une façon simple de le faire : placer une feuille de papier toilette devant la bouche d’extraction d’air. Elle doit y rester collée…

Dans les bureaux, il faut désactiver les éventuels systèmes de recyclage interne de l’air qui feraient circuler les virus sans les extraire à l’extérieur (mais ce n’est pas le cas dans les VMC).

 

Sources : 

  1. Voir le guide de l’ADEME

 

Consommation et économies d'énergie

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