Les gaz à effet de serre

Publié le 29.11.2023
Lycée
Sciences de la vie et de la terre

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Gaz à  : ces mots sont entrés dans votre vocabulaire scientifique. Ils désignent les gaz, notamment le CO2 et le méthane, qui, par accumulation, provoquent le réchauffement de la planète. Mais combien sont-ils ? D’où viennent-ils ? Quelle est leur durée de vie et leur dangerosité ? Et surtout que pouvons-nous faire pour les réduire ? Cette infographie va vous permettre de répondre à toutes ces questions !

Les gaz à effet de serre (GES)

La lumière du soleil traverse l’atmosphère et réchauffe la surface de la Terre, générant une émission de rayonnement infrarouge. Une partie de cette chaleur, renvoyée vers l’espace, est ensuite piégée dans l’atmosphère par les gaz à effet de serre (GES), puis réémise vers la surface de la Terre. Ils se comportent ainsi comme une « couverture », piégeant la chaleur et entrainant une augmentation de la température de la basse atmosphère.

Les gaz à effet de serre émis par les activités humaines augmentent l’épaisseur de la « couverture atmosphérique », entrainant l’augmentation de la température globale.
Ce phénomène est appelé changement climatique.

Rapport spécial du GIEC réchauffement à 1,5 °C,
résumé à destination des enseignants, avril 2019, OCE

D'où viennent ces gaz ?

Comment réduire leurs émissions ?

Quelles sont les quantités émises en une année ?

Quelle est leur durée de vie dans l'atmosphère ?

Quel est leur potentiel de réchauffement global ?

H₂O

Vapeur d'eau

Issue de l’évaporation naturelle et des nuages, elle crée l’effet de serre naturel.

Source principale
La combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz).

Autres sources
La déforestation et l’occupation des sols par des activités humaines.

  • Décarbonation de l’énergie et des mobilités
  • Réduction de la consommation d’énergie
  • Reboisement et aménagements végétalisés
  • Captation du CO2 atmosphérique
*1Gt = 1 milliard de tonnes

Source principale
L’élevage intensif et la fermentation des déchets organiques.

Autres sources
L’exploitation des énergies fossiles et l’extension des surfaces immergées (rizières, marécages).

  • Réduction de l’élevage intensif
  • Meilleure gestion des déchets
  • Réduction des énergies fossiles
O₃

Ozone

  • Présent à l’état naturel à très haute altitude (la stratosphère), il filtre les rayons solaires ultraviolets et nous en protège.
  • Son accumulation à basse altitude (la troposphère), due aux véhicules thermiques et à l’activité industrielle, provoque un effet de serre.
  • Réduction des combustions fossiles

Source principale
L’agriculture industrielle, avec l’usage d’engrais azotés et les déjections animales.

Autres sources
Certains procédés industriels et les pots catalytiques des véhicules.

  • Réduction de l’agriculture intensive et de l’élevage industriel
  • Réduction globale de la consommation de viande

Source principale
La réfrigération et la climatisation.

Autres sources
Les mousses isolantes (appareils, véhicules, bâtiments).

  • Captation de ces gaz lors du démontage des installations de réfrigération et de climatisation (bâtiments, véhicules, etc...).
Émissions anthropiques mondiales de GES en 2019
  • Les gaz à effet de serre ont des durées de vie très différentes.
  • Le CO₂ a une durée de vie de plus de 100 ans. C'est donc l'accumulation qui le rend le plus dangereux à long terme.
  • Le méthane a une durée de vie d’environ 12 ans. C'est donc sa concentration à court terme qui détermine sa dangerosité.
  • Le potentiel de réchauffement global (PRG) d’un gaz à effet de serre est le pouvoir réchauffant d'une masse de ce gaz, rapporté au pouvoir réchauffant de la même masse de dioxyde de carbone (CO₂).
    Le PRG du CO₂ est donc de 1.
  • Le PRG des autres gaz à effet de serre est calculé pour une durée déterminée :
    100 ans généralement, mais aussi 20 ans ou 500 ans.
PRG du méthane

En raison de sa durée de vie plus courte par rapport aux autres gaz, le PRG du méthane est considérablement plus faible à 100 ans qu'à 20 ans.

Selon le GIEC, le CH₄ est responsable de plus d’un quart du réchauffement en raison de son pouvoir réchauffant plus fort.

Source : Synthèse du rapport du GIEC 2022
Source : rapport GIEC, 2021
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