Diaporamas
L’Europe et l’énergie
« Vers une Union de l’énergie » : l’Union européenne (UE) est la seule zone mondiale à tenter d’unifier les politiques énergétiques de ses États.
« Vers une Union de l’énergie » : l’Union européenne (UE) est la seule zone mondiale à tenter d’unifier les politiques énergétiques de ses États.

















1. Assurer la sécurité des approvisionnements en énergie
L’ « Union européenne de l’énergie » a pour objectif d’assurer la sécurité énergétique de l’UE, d’unifier les marchés et de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). La priorité de Miguel Arias Canete (photo), commissaire à l'énergie et au climat, est d’assurer la diversité des fournitures en gaz, assurées actuellement à 40 % par la Russie, avec laquelle les relations politiques sont parfois difficiles.

1. Assurer la sécurité des approvisionnements en énergie
L’ « Union européenne de l’énergie » a pour objectif d’assurer la sécurité énergétique de l’UE, d’unifier les marchés et de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). La priorité de Miguel Arias Canete (photo), commissaire à l'énergie et au climat, est d’assurer la diversité des fournitures en gaz, assurées actuellement à 40 % par la Russie, avec laquelle les relations politiques sont parfois difficiles.

2. Du gaz liquéfié venu de tous les coins du monde
L’un des avantages du gaz naturel liquéfié (GNL) est de pouvoir être importé de tous les coins du monde, comme le pétrole, sans être contraint par les gazoducs fixes. Dans sa recherche de diversification, l’Europe a commencé à importer du GNL américain, produit à partir du gaz de schiste. Sur la photo, l’arrivée de la première cargaison en avril 2016 dans le port de Sines, au Portugal.

3. La Norvège, premier producteur européen de gaz
La Norvège, qui n’est pas membre de l’UE, assure 30 % des importations européennes de gaz, et est même devenue le premier fournisseur de la partie occidentale de l’UE. Elle aura extrait les 2/3 de ses réserves d’ici 2035 et une grande partie des ressources restantes sera située en mer de Barents, dans l’Arctique. Sur la photo, l’usine de liquéfaction sur l’île de Melkoya, près du champ de Snohvit. En revanche, la Norvège a imposé à son riche fonds souverain de limiter ses investissements dans le secteur du charbon.

4. Les réserves stratégiques de pétrole et de gaz
Pour améliorer la sécurité d’approvisionnement, l’Europe a demandé aux États-membres de stocker du pétrole brut pour au moins 65 jours de consommation. La France a puisé dans ces stocks stratégiques lors de la grève de mai 2016 qui avait bloqué les dépôts d’essence et les raffineries. Sur la photo, des citernes de stockage à Donges, près de Nantes. Le gaz naturel est aussi stocké dans les terminaux gaziers ou, sous forme gazeuse, dans des couches souterraines ou d’anciens gisements.

5. Sécurité et solidarité
La sécurité énergétique en Europe repose aussi sur le concept de solidarité entre pays. L’électricité peut facilement passer d’un réseau national à un autre. Ce type d’opération est généralement réalisé dans l’optique d’unification des marchés mais peut aussi constituer une réponse à une situation d’urgence temporaire dans tel ou tel pays. Sur la photo, la salle centrale de dispatching du transporteur d’électricité français RTE aux portes de Paris.

6. Le nucléaire redémarre en Grande-Bretagne et en Europe de l’est
Après des années de discussions financières, Londres a donné le feu vert pour la construction de deux réacteurs nucléaire EPR sur le site d’Hinkley Point, dans le sud ouest de l’Angleterre (photo). Le projet, conduit par l’électricien français EDF et le chinois CGN, est estimé à 25 milliards d’euros. Plusieurs pays d’Europe de l’est (Pologne, Hongrie, Roumanie) ont engagé ou étudient des projets de nouvelles centrales nucléaires, un marché où le constructeur russe Rosatom est particulièrement actif.

7. « Émissions sans frontières »
Les mouvements anti-nucléaires ne désarment pourtant pas et s’inquiètent des possibles émissions radioactives qui traverseraient les frontières en cas d’accident de centrales vieillies. C’est le cas en Allemagne à cause de la centrale française de Fessenheim, en Alsace, et en Suisse, à cause de la centrale du Bugey (photo). D’autres associations dénoncent en retour les émissions (bien réelles) de particules liées à l’exploitation et à la combustion du lignite allemand.

8. Vers la transition énergétique
L’Union européenne a fixé un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2030. Mais certains pays restent très dépendants du charbon, comme la Pologne. L’Allemagne a beaucoup misé sur les énergies renouvelables mais sa volonté de sortir du nucléaire la contraint à une utilisation temporaire du charbon et du lignite (près de 45 % de la production d’électricité). Alors qu’entre 1990 et 2014, les émissions de CO2 avaient baissé de plus de 27 %, elles ont augmenté de 0,7 % en 2015, une hausse faible mais symboliquement gênante.

9. L’Allemagne, chef de file européen des renouvelables
Malgré la place du charbon, l’Allemagne a clairement opté pour les énergies renouvelables, profondément ancrées dans la vie quotidienne. Les éco-quartiers de villes et les plus petits villages cherchent à assurer le maximum d’autonomie énergétique. En Bavière, Wildpoldsried (photo) – 2 600 habitants – est connu pour produire 5 fois plus d’électricité qu’il n’en consomme grâce à un cocktail d’éolien, de photovoltaïque, de géothermie, de biomasse et d’économies d'énergie. Plusieurs centaines d’habitants ont investi dans ces installations et en tirent profit.

10. Le plus grand parc solaire européen
La France n’est pas un grand pays producteur d’énergie solaire mais n’en possède pas moins depuis décembre 2015 la plus grande centrale photovoltaïque. Le parc de Cestas, au sud de Bordeaux, a une superficie de 260 hectares, pour une puissance globale de 300 MWc. Utilisant un million de modules en silicium polycristallin, elle est constituée de 25 « petites centrales » de 12 MWc connectées entre elles.

11. Belgique, un TGV qui roule au solaire
Sous la longue coulée de panneaux solaires qui longe l’autoroute, roule un TGV. Ce tunnel ferroviaire sans précédent est long de 3,4 km et assure le contournement d’Anvers, dans le nord de la Belgique, sur la ligne vers Amsterdam. 16 000 panneaux photovoltaïques installés sur le toit du tunnel prennent le relais du réseau électrique normal pour alimenter les TGV.

12. Le pays le plus densément peuplé … d’éoliennes.
Avec quelque 5 000 éoliennes, dont plus de 400 installées en mer, le royaume du Danemark est, compte tenu de sa taille, le pays le plus dense en énergie éolienne : 886 watts par habitant, contre une moyenne de 279 watts par habitant en Europe. L’irrégularité des vents et donc de la production éolienne contraint le Danemark à être étroitement relié aux réseaux électriques de ses voisins, scandinaves et allemands.

13. La longue histoire de la géothermie
En 1904, Piero Ginori Conti, prince florentin et industriel, allume cinq ampoules sur le site géothermal de Larderello grâce à la vapeur qui entraîne une turbine. Une centrale géothermique est construite en 1911. Elle restera la seule jusqu’en 1958, quand une autre verra le jour en Nouvelle-Zélande. La centrale de Larderello, en Toscane, est toujours en activité et a une capacité de 810 MW. Elle est située sur 200 km2 de roches granitiques chaudes qui assure une vapeur à plus de 200 degrés.

14. Espagne : l’utilisation diversifiée de la biomasse
Le groupe espagnol Ence est le plus grand producteur européen de pulpe de bois (1 million de tonnes par an). Sa matière première, notamment l’eucalyptus, est produite dans la région ce qui a permis de redynamiser l’économie rurale. Une partie de la biomasse est utilisée pour produire de l’électricité et de la chaleur (capacité 220 MW). Cette énergie alimente l’usine, qui est donc autosuffisante, le surplus étant vendu au réseau national.

15. Les énergies marines deviennent réalité
L’énergie marémotrice, produite par le mouvement des marées, existe depuis plus de 50 ans, notamment avec l’usine de l’estuaire de la Rance en France. Les autres énergies marines, utilisant notamment la force des vagues et des courants, commencent à être développées. Sur la photo, une hydrolienne, construite par la société allemande Voith Hydro, est testée dans le port de Cherbourg (France) avant d’être transportée en Ecosse, une région qui a des projets particulièrement ambitieux dans ce domaine.