Tout commence par l'obtention d'une licence d'exploration pétrolière

Actualisé le 08.12.2023
Lycée
Sciences de la vie et de la terre

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Avant de prospecter une zone, les compagnies pétrolières doivent obtenir des autorités du pays l'octroi d'une licence d'exploration, sur un périmètre délimité et dans des conditions très précises. Les compagnies pétrolières sont en compétition, via des appels d’offres internationaux, pour obtenir cette licence d’exploration des bassins sédimentaires. 

7 urnes transparentes avec à l’intérieur de chacune les enveloppes comprenant les propositions des différentes sociétés internationales.

Les compagnies pétrolières ne peuvent pas engager des études du sous-sol et des forages exploratoires à tout moment et en tous lieux, dans le pays de leur choix. Elles doivent négocier avec l’Etat du pays un contrat d' et/ou gazière, qui les autorisera à effectuer des travaux de recherche sur une zone parfaitement circonscrite, parfois même à une profondeur délimitée.

Les compagnies pétrolières financent à 100 % les travaux d’exploration

Cette règle vaut aussi pour les sous-sols situés dans les eaux territoriales des Etats, soit à moins de 200 milles marins de leurs côtes (370 km), ce qui explique les âpres disputes auxquelles donne lieu parfois la définition des frontières maritimes.

Un pari risqué

Pour valoriser au mieux les richesses de leur sous-sol, terrestre ou marin, les Etats sélectionnent les compagnies qui leur semblent offrir les meilleures références techniques et les engagements les plus solides pour mener les travaux d’exploration. C'est pourquoi l’attribution de ces contrats – appelés licences – est aujourd’hui très souvent mise aux enchères à travers des appels d'offres internationaux.  

En réponse, les sociétés intéressées envoient des propositions détaillées comportant :

  •  un engagement sur les sommes totales qu'elles veulent investir pour prospecter la zone. Ce sont en effet les compagnies qui payent les travaux à 100 % et elles n’en seront remboursées qu’en cas de mise en production ;
  •  un engagement sur la nature et les volumes de travaux qu'elles comptent y réaliser.

En investissant dans de tels projets, ces compagnies font un pari risqué. Les travaux sont très coûteux, sans garantie de trouver des hydrocarbures exploitables. Le taux de succès des forages d’exploration, naguère en moyenne de 1 sur 10, s’est certes amélioré mais il n’est encore aujourd’hui que de 1 sur 3 approximativement. Ce risque fait que les compagnies s'associent souvent en groupes de deux, trois ou plus : si leurs investigations échouent, elles auront pu limiter les dépenses engagées en les partageant.

Taux moyen de réussite des explorations : 1 sur 3

Après l'échéance de l'appel d'offres, le pays concerné examine les différentes propositions et sélectionne une compagnie ou un groupe de compagnies. La licence d’exploration pétrolière est attribuée pour une période limitée (2 à 5 ans), parfois une ou deux fois renouvelable.

Un marché mondial

Les compagnies pétrolières peuvent aussi vendre ou échanger tout ou partie de leurs intérêts sur la zone à prospecter et ainsi gérer leur domaine minier, c’est-à-dire l’ensemble de leurs licences à l’échelle mondiale. Il existe donc une sorte de marché mondial des actifs pétroliers d’exploration. La valeur économique de ces sites évolue au fil du temps, notamment en fonction des résultats des forages réalisés.

Chaque compagnie pétrolière à son équipe de spécialistes en charge du domaine minier, qui suit en permanence toutes les propositions de vente ou d’échange d'actifs d’exploration pétrolière dans le monde. Ces offres donnent lieu à des négociations très disputées.

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