Qu’est-ce que l’énergie durable ?

Publié le 30.04.2021

Collège

Sciences de la vie et de la terre

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L’énergie durable est une énergie qui répond à nos besoins actuels sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins. Mettre en place des méthodes de production et de consommation qui assure cette durabilité, c’est donc préparer l’avenir.

Pour que l’énergie que nous utilisons soit durable, la première condition est que la source qui la produit ne soit pas épuisée au bout d’un certain temps. Il faut donc que l’énergie soit « renouvelable ».

Mais cela ne suffit pas :

AVANT (c’est-à-dire « en amont »), l’extraction des matières premières et la fabrication des matériaux nécessaires pour la production de cette énergie ne doivent pas être polluantes ou elles-mêmes trop consommatrices en énergie.
APRÈS (c’est-à-dire « en aval »), au moment où l’on consomme cette énergie, il faut éviter de la gaspiller dans des appareils inefficaces ; et il faut se préoccuper de ce que deviennent ces appareils une fois hors d’usage.

C’est donc un cycle complet qu’il faut prendre en compte. Revoyons les différentes étapes avec des exemples concrets.

Quelles sont les énergies renouvelables ?

Une énergie est dite renouvelable lorsqu'elle est produite par une source que la nature renouvelle en permanence, à l’échelle humaine. C’est le cas de :

- l’énergie hydraulique (la force de l’eau des fleuves ou des lacs de montagne)
- l’énergie du soleil (sous forme de ou d’électricité fournie par les panneaux photovoltaïques)
- l’énergie du vent ( transformée en électricité par les éoliennes)
- les énergies marines (la force des marées, des courants, des vagues)
- la (la chaleur de la terre)
- la (le bois, les algues, certains déchets) qui permet de produire des gaz combustibles ou de la chaleur

Les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel) se renouvellent aussi, mais sur des millions d’années. L’énergie nucléaire a l’avantage de ne pas émettre de CO₂ mais elle fait appel à l’ et à d’autres éléments qui ne sont pas inépuisables.

En amont, attention aux matières premières

- Un parc éolien fournit de l’électricité pendant des années, sans consommer de combustibles et sans émettre de CO₂. Mais il a fallu construire les pylônes, les turbines et alternateurs et une masse de béton enterrée pour que l’éolienne tienne debout. Cela a consommé de l’énergie.

- Un parc solaire est constitué de centaines de milliers de cellules photovoltaïques réunies en panneaux. Les cellules ont été produites avec des éléments naturels comme le qu’il a fallu extraire. Et il faut aussi des câbles de connexion et des onduleurs qui transforment le courant continu en . Et puis, comme vent et soleil sont intermittents, il faut prévoir des capacités de stockage (comme les batteries) qui vont elles aussi être consommatrices.

- La voiture électrique à batterie, et la voiture avec , sont en plein essor mais il a fallu du lithium et quelques « terres rares », souvent extraits en Amérique latine ou en Chine, dans des conditions polluantes et qu’il a fallu transporter sur des milliers de km.

- Le bois est une grande source d’énergie renouvelable mais attention à bien gérer les forêts qui sont indispensables pour stocker du carbone de l’atmosphère.

Cela n’abolit pas les avantages de ces énergies, mais il faut en tenir compte dans l’analyse de leur « cycle de vie ».

En aval, efficacité énergétique et gestes écologiques

Les panneaux photovoltaïques se détériorent au bout de quelques années. Il faut les démonter, les transporter à bord de camions vers des usines de recyclage qui consomment de l’électricité. Même chose pour le démontage des éoliennes ou la « casse » des vieilles voitures.

Et surtout, cette « énergie verte » qui aura été produite en prenant toutes les précautions en amont et en aval ne sera pas un véritable atout si elle est mal utilisée. Si l’électricité solaire ou éolienne fait tourner des climatiseurs et des réfrigérateurs de plus en plus puissants et mal adaptés aux besoins, on aura déclenché une sorte de course où le gaspillage va ruiner les efforts engagés pour une production vertueuse.

Il faut donc viser l’« » de chaque opération et aussi adopter des habitudes de consommation et gestes simples qui visent à réduire le gaspillage.