Le stockage du gaz

Publié le 16.10.2014
Lycée
Technologie

Lecture 5 min

Comme le pétrole, le gaz est une ressource que les pays industrialisés stockent pour des raisons stratégiques, en prévision de crises qui menaceraient leur approvisionnement. Le stockage est aussi un moyen d'ajuster l'offre à la demande fluctuante des consommateurs.

Des cuves de stockage de gaz naturel

La consommation de gaz naturel varie avec les saisons, en fonction notamment des besoins en chauffage. Par exemple, les Français consomment 8 fois plus de gaz naturel en hiver qu'en été. Pour pouvoir ajuster l'offre à la demande en temps réel, il est donc nécessaire de stocker le gaz naturel. Rappelons que le gaz naturel est composé essentiellement de méthane provenant de la désagrégation d'anciens organismes vivants.

Où stocke-t-on le gaz naturel ?

680 :
le nombre de sites de stockage souterrains du gaz naturel dans le monde.

La du gaz, utilisée pour le transporter à bord des méthaniers, permet de réduire considérablement le volume nécessaire pour le contenir. Réfrigéré à -160 °C, le gaz sous forme liquide (gaz naturel liquéfié - GNL) occupe 600 fois moins de place que le gaz naturel brut. Le GNL est conservé dans des cuves géantes entre le moment où il arrive sur un terminal et le moment où il est injecté dans le réseau. Mais ce n’est pas une méthode de stockage à long terme.

 

La solution est de stocker le gaz dans un réservoir naturel souterrain, un peu comme si l'on créait un artificiel.

 

Il existe trois techniques principales de stockage souterrain :
  • Le stockage en nappe : le gaz est injecté dans une couche souterraine de roche poreuse contenant de l’eau et recouverte d’une couche imperméable formant une couverture étanche.
  • Le stockage en cavité saline : on crée par dissolution à l’eau douce une cavité souterraine artificielle de grande taille dans une roche sédimentaire composée de sel gemme (cristaux de chlorure de sodium). L’imperméabilité naturelle du sel gemme permet de stocker le gaz.
  • Le stockage en gisement épuisé : le gaz est injecté dans d’anciens gisements d’hydrocarbures naturellement imperméables.
Une fois liquéfié, le gaz naturel occupe 600 fois moins de place qu’à l’état gazeux.

En 2015, on estimait à 680 le nombre de tels sites souterrains dans le monde (UGS, Underground Gas Storage), renfermant un volume équivalent à plus de 10 % de la consommation mondiale annuelle. Ils sont essentiellement répartis dans trois zones : l’Amérique du Nord, l’Europe, la Russie et les principaux pays gaziers d’Asie centrale1.

Source :
  1.  CEDIGAZ

 

Ceci pourrait vous intéresser

Tout voir