Accès à l'énergie au niveau mondial

Publié le 12.10.2020
Lycée
Sciences économiques et sociales

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Le monde est confronté au double défi des besoins en énergies pour assurer le développement et de la nécessité de réduire les émissions de CO2, grâce à une consommation responsable qui économise l’énergie et améliore l’ .

La consommation d’énergie est au cœur de nombreux débats en raison de sa relation avec le . Que signifie être « responsable » dans ce domaine et pourquoi faut-il l’être?

Une consommation d’énergie en hausse continue

La consommation d‘énergie dans le monde, qui est à la base de toutes nos activités (alimentation, santé, transport, communication, habitat), a été multipliée par 4 depuis les années 1950 et a augmenté de 50 % depuis l’an 2000.

Parvenant à un très large consensus, les experts internationaux du climat, réunis au sein du GIEC, ont établi un lien entre cette utilisation croissante de l’énergie et le réchauffement climatique constaté à l’échelle de la planète. Celui-ci est en effet dû à un « » provoqué par les émissions de divers gaz. Le principal est le (CO2) produit notamment lors de la combustion des énergies fossiles (le charbon, le pétrole et, à un niveau inférieur, le gaz). Les émissions anthropiques (c’est-à-dire dues aux activités humaines) ont augmenté de 1,1 % en moyenne chaque année depuis dix ans.

Une responsabilité mondiale, individuelle et collective

L’accord de Paris sur le climat (décembre 2015), qui a un caractère universel, a proclamé la responsabilité des États, des collectivités, des entreprises mais aussi de tous les citoyens pour freiner puis faire baisser les émissions. Une consommation « responsable » de l’énergie est donc l’affaire de tous et de chacun. La responsabilité implique aussi de veiller à ce que nos activités ne provoquent pas des pollutions de l’air (particules), des sols (produits toxiques) ou des eaux (plastiques notamment).

Un accès à l’énergie très inégal

On estime que 1,3 milliard d'êtres humains – sur 7,7 milliards au total – n'ont toujours pas accès à l'électricité et que 2,6 milliards sont privés de combustibles efficaces de cuisson et de chauffage. Améliorer leur situation exige de l’énergie.

La Chine et l’Inde, qui ont élevé le niveau de leurs populations massivement rurales, ont d’énormes besoins en énergie. Aujourd’hui, c’est la Chine qui consomme le plus. Elle a dépassé l’Union européenne en 2005, puis les États-Unis vers 2010. C’est le pays qui émet aussi le plus de CO2. Bien sûr, sa population est très supérieure (1,4 milliard). De ce fait, un Chinois émet en théorie 7 tonnes par an, le même niveau qu’un Européen, et un Américain 16 tonnes. Un Africain en revanche émet en moyenne 1,1 tonne.

Il y a aussi des inégalités dans les pays développés où des familles ont du mal à payer leurs factures. On parle alors de « ».

Consommer moins, consommer mieux

Pour réduire les émissions de CO2, il faut réussir une « transition » des énergies fossiles vers les énergies renouvelables, pour avoir un plus équilibré. Et viser deux objectifs pour réduire son « » : consommer moins et consommer mieux. Ce n’est pas contradictoire !

Consommer moins. Au niveau individuel, il s’agit d’abord d’éviter de gaspiller. En matière alimentaire, on estime qu’un Européen jette chaque année 173 kg de nourriture. La surabondance d’équipements ou leur renouvellement trop fréquent est aussi une situation que l’on peut corriger. Certains experts prônent une « décroissance » générale de l’économie, mais elle se heurte aux aspirations des consommateurs des pays les moins avancés.

Consommer mieux. Dans les années 1950, une voiture moyenne consommait souvent 10 litres d’essence pour faire 100 km. Aujourd’hui on est tombé à 4 litres et on pourrait descendre à 1 litre, pour les modèles les plus légers. On a amélioré le rendement des moteurs, l’aérodynamisme et diminué le poids. C’est l’« efficacité énergétique ». De plus en plus on veille aussi à améliorer la production des différents éléments d’un équipement, le montage puis le recyclage en fin de vie, pour aller vers une « économie circulaire ». Au niveau individuel, dans ce cycle de vie vertueux, c’est sur l’usage de l’équipement que l’on peut intervenir, en étant conscient de son impact sur la consommation.

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