Le transport du gaz par voie terrestre

Publié le 16.10.2014
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Technologie

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La voie terrestre, par gazoducs, reste le mode de transport privilégié du gaz naturel, même si le  se développe depuis plusieurs années. Réalisée point à point, la liaison terrestre soulève parfois de délicats problèmes géopolitiques. 

Le transport du gaz par voie terrestre

Si la part du GNL convoyé par progresse dans le commerce mondial, les échanges du gaz par liaisons fixes sont encore dominants, tout particulièrement dans les échanges intra-régionaux, c’est-à-dire entre pays d’une même zone géographique.

20 km/h :
la vitesse à laquelle se déplace le gaz dans un gazoduc.

On utilise alors les gazoducs, dont il existe deux types :

  • les gazoducs terrestres, comme ceux qui composent le réseau russe (le plus long du monde, avec près de 160 000 kilomètres de long) ;
  • les gazoducs sous-marins, comme ceux qui relient les gisements norvégiens aux terminaux européens ou l'Afrique du Nord à l’Italie.

Le coût du transport par gazoduc est 4 ou 5 fois supérieur à celui du transport du pétrole par pipeline. Les gazoducs sont en effet généralement enterrés pour raisons de sécurité. Le gaz doit en outre être comprimé tous les 120 à 150 km par des stations de compression, afin d’assurer sa circulation le long du réseau à une vitesse de 15 à 20 km/heure.

Dans les transports intra-régionaux, plus des trois quarts des volumes échangés le sont par gazoducs. En revanche, dans les liaisons intercontinentales, la part du GNL et des liaisons fixes (dans le cas de continents proches) sont à peu près égales1.

Contrairement au transport du GNL, qui peut suivre des routes maritimes flexibles, le transport par gazoducs se fait point à point, selon des cheminements fixes. Dans certains cas, la construction de gazoducs est impossible à cause du relief, du climat hostile des zones à traverser, ou de la situation politique de la région.

Le coût du transport par gazoduc est 4 ou 5 fois supérieur à celui du transport du pétrole par pipeline.

L’installation de gazoducs et le choix de leurs tracés peuvent alors avoir une forte dimension géopolitique. Les voies d’approvisionnement de l’Europe par le gaz russe en est un exemple. Pendant des décennies, 80 % du gaz russe a transité par l’Ukraine, alors partie intégrante de l’URSS. Mais cette part est tombée à 50 % en 2015 et pourrait atteindre à terme seulement 25 % en raison des crises persistantes entre l’Ukraine et la Russie. Celle-ci a engagé des voies de contournement, par le nord, sous la mer Baltique, et par le sud, via la Turquie.

Le transport du gaz a une importance croissante dans la mesure où cette énergie est la seule des énergies fossiles qui devrait connaître une progression dans les années à venir. Selon un scénario de l’AIE, qui correspondrait à l’augmentation maximale souhaitée de 2 °C de la température du globe, le gaz devrait représenter 23 % du mondial en 2035 (contre 19 % en 1990). Dans le même temps, le charbon passerait de 25 % à 16 % du mix mondial et le pétrole de 37 % à 25 %, toujours selon ce scénario idéal.

 

Source :
  1. CEDIGAZ

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